Japon : Que contient la nouvelle loi anti-piratage ?

Le 1er janvier 2021, une nouvelle loi anti-piratage a été votée au Japon et disons que les ayants-droits applaudissent. Le Japon avait déjà criminalisé le téléchargement de films et de musiques protégés par le droit d’auteur. Mais elle ne couvrait pas le principal produit d’exportation du Japon, à savoir les mangas et les animes. Cette loi couvre la totalité de ces contenus et elle a aussi ajouté le téléchargement illégal de papiers scientifiques et de textes académiques dans le lot. Et disons que les amendes peuvent piquer. Car on peut avoir une peine maximale de 2 ans de prison et une amende de 1900 dollars.

La loi anti-piratage évite les abus

Le Japon a toujours eu une approche raisonnée sur ses lois. Et même si cette loi va faire grimacer les internautes français, principaux consommateurs de mangas et d’animes dans le monde après le Japon, il y a des circonstances atténuantes. Rapporté par Torrent Freak, un expert dans la lutte anti-piratage explique que la loi ne s’applique pas à tout le monde. Cette loi ressemble énormément à celle qui a été votée en France et qui nous a donné cette merveilleuse perle de la civilisation appelée Hadopi.

Et cela pose la question de la surveillance. Comment le Japon va-t-il obtenir la preuve qu’un piratage a eu lieu et par telle personne ? Les autorités restent vagues et elles n’ont pas dévoilé les mécanismes de surveillance en place. Mais on peut penser que ce sera similaire à d’autres pays où les fichiers protégés possèdent un tracker numérique qui enregistre ceux qui le téléchargement, notamment son adresse IP. Et si on veut contourner cette loi anti-piratage, la même technique est valable avec l’utilisation d’un VPN comme celui de Cyberghost, VyprVPN, Hidemyass.

Les pirates “occasionnels” seront épargnés

Actuellement, la police japonaise possède des unités de cybercriminalité qui seront chargées d’appliquer cette loi anti-piratage. Pourtant, seuls les téléchargements malveillants seront sanctionnés par la loi. Cela signifie que les internautes, qui téléchargement occasionnellement, ne seront pas sanctionnés. La loi mentionne des téléchargements et des diffusions répétées de contenu piraté.

Le mot important ici est “diffusion”. Car si on sanctionne systématiquement les téléchargements répétés, alors cela peut s’appliquer à tout le monde. Souvent, les épisodes des animes sortent chaque semaine. Et un internaute “innocent” peut les télécharger juste pour les regarder. La loi va surtout attaquer ceux qui téléchargent et diffusent massivement le contenu.

Le bon sens avant tout

Depuis des années sur nos différents sites, nous avons toujours combattu les lois anti-piratage et des initiatives stupides comme la Hadopi. D’une part, parce que nous estimons que le partage de contenu est le coeur d’internet et que ce sont aux ayants-droits de s’adapter et non que leur mentalité rétrograde, de toujours faire casquer l’internaute, formate l’internet. On l’a répété à plusieurs reprises, mais une offre légale abordable et accessible dans le monde et le piratage disparaitrait de lui-même. Toutefois…

Cette loi anti-piratage du Japon nous semble assez sensée pour qu’on lui donne une chance. Elle ne condamne pas les 90 % de personnes qui téléchargent des contenus juste pour leur consommation personnelle. Elle cible surtout ceux qui diffusent ces contenus à grande échelle sur les sites de torrent ou autre. Donc, ce n’est pas parce que vous regardez des épisodes de My Hero Academia toutes les semaines que vous allez recevoir une amende 2 000 dollars.

Et pour ceux qui habitent au Japon, comme ça été le cas en France avec l’arrivée de la Hadopi, n’oubliez que le VPN comme celui de Cyberghost, VyprVPN, Hidemyass a toujours été un grand ami des fans de téléchargement. Il permet de masquer son adresse IP, de chiffrer sa connexion et d’être totalement anonyme sur le web.

05 Jan 2021

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